Les meilleurs placements pour sa trésorerie d'entreprise en 2025
Lorsqu’une entreprise accumule des excédents, laisser sa trésorerie dormir sur un compte courant est rarement optimal.
De nombreux moyens existent pour faire travailler ces liquidités : des placements très sécurisés à court terme (compte à terme ou fonds monétaire) ou des investissements long terme, un peu plus risqués et au rendement supérieur (contrat de capitalisation, pierre papier ou CTO).
L’objectif est alors d’investir la trésorerie en fonction des projets et des horizons de la société, en veillant à choisir des supports simples, accessibles et sûrs.
Dans ce guide, découvrez les règles d’or à respecter pour une gestion efficace des excédents ainsi que la liste des meilleurs placements pour sa trésorerie d’entreprise en 2025.
🔝 Quels sont les meilleurs placements de trésorerie ?
✓ Le compte épargne
Le compte épargne est la solution la plus simple pour gérer sa trésorerie d’entreprise. Il s’agit d’un compte rémunéré gratuit, facile et rapide à ouvrir, sans échéance et offrant un accès immédiat aux fonds. Le compte épargne n'entraîne aucune perte en capital.
Compte tenu de son risque minimal, le rendement du compte épargne est généralement faible. Le plafond de versement varie en fonction des établissements, de quelques dizaines de milliers jusqu’à plusieurs millions d’euros.
Le meilleur support de cette catégorie est le Compte Intérêts de Vivid, avec son taux de 4 % pendant 4 mois (jusqu’à 100 000 € de versement pour les travailleurs indépendants et 300 000 € pour les sociétés). Après 4 mois, le taux de rémunération varie en fonction du plan d’abonnement (de 0,1 % pour la formule Free Start à 2,7 % pour la formule Pro+).
Le Compte Intérêts Vivid est également disponible avec un taux annuel jusqu’à 5 % dans le cadre de l’offre Stratégies d'investissement, avec trois niveaux de profils de risque.
Simulation : une entreprise place 300 000 € sur le Compte Intérêts Vivid à 4 % pendant 4 mois puis 2,7 % dans le cadre de l’abonnement Pro+. Après 2 ans, les gains bruts s’élèvent à 17 700 €.
✓ Le Compte à Termes (CAT)
Le Compte à Terme pour entreprise ou CAT fonctionne comme le compte épargne, sauf que sa durée est fixe et limitée (de quelques mois à quelques années). L’entreprise y dépose une somme d’argent et bénéficie d’un taux d’intérêt garanti et connu à l’avance : plus la durée d’immobilisation de fonds est longue, plus le taux est élevé.
Le Compte à Terme ne peut être alimenté qu’avec un versement unique à l’ouverture. Les retraits ne sont pas conseillés avant l’échéance, car ils entraînent la perte des intérêts ; c’est donc un support peu liquide. Ce support offre de la prévisibilité et une grande sécurité, ainsi qu’un rendement généralement plus important qu’un compte épargne classique
Pour les professionnels, les Comptes à Terme de Cashbee Pro sont les plus indiqués. Ils sont accessibles avec un premier versement dès 35 000 € et plafonnés à 10 millions d’euros. 4 durées de détention avec des taux personnalisés sont proposées :
- CAT 6 mois à 1,95 % ;
- CAT 12 mois jusqu’à 2,05 % ;
- CAT 2 ans jusqu’à 2 % ;
- CAT 5 ans à 2,55 %.
En bonus, il est possible d’ouvrir jusqu’à 20 Comptes à Terme afin de segmenter ses placements.
Simulation : une entreprise place 500 000 € sur le Compte à Terme Cashbee Pro à 2,55 % pendant 5 ans. Après 5 ans, les gains bruts s’élèvent à 67 065 €.
✓ Les fonds monétaires
Les fonds monétaires ou OPCVM (Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières) sont des placements collectifs investissant dans des actifs sûrs, encadrés (souvent émis par l’État ou par de grandes institutions notées AAA à court terme) et court-termistes tels que :
- Obligations d’État (avec échéance courte, souvent ≤ 2 ans) ;
- Bons du Trésor (avec échéance courte, de 3 à 12 mois) ;
- Certificats de dépôt ;
- Billets de trésorerie de grandes entreprises.
Les fonds monétaires offrent une liquidité totale et réduisent drastiquement le risque de pertes en capital (même s’il n’est pas garanti à 100 %). En contrepartie, le rendement est relativement faible.
Simulation : une entreprise place 3 000 000 € sur un fonds monétaire à 3 % de rendement annuel brut pendant 4 mois. Après 4 mois, les gains bruts s’élèvent à 30 000 €.
✓ Le contrat de capitalisation
Contrairement aux fonds monétaires, le contrat de capitalisation est un support d’investissement à moyen / long terme à envisager pour le placement d’une trésorerie d’entreprise qui n’est pas utile avant plusieurs années. Il est basé sur des :
Fonds en euros (capital garanti, mais rendement modéré) ;
Unités de compte (plus risquées, mais potentiellement plus rémunératrices).
Le fonctionnement du contrat de capitalisation se rapproche de celui de l’assurance-vie, mais adapté aux sociétés. Ses principaux avantages sont sa fiscalité allégée après 8 ans de détention et une imposition sur les gains seulement lors des rachats (possibles à tout moment).
Simulation : une entreprise place 2 000 000 € sur un contrat de capitalisation (50 % sur fonds en euros à 2,6 % de rendement annuel et 50 % sur UC à 5 % de rendement annuel) pendant 3 ans. Après 3 ans, les gains bruts s’élèvent à 237 225 €.
✓ Les produits structurés à capital garanti
Les produits structurés à capital garanti sont des supports combinant diverses classes d’actifs :
- Actions ;
- Obligations ;
- Options.
Ce mélange d’actifs sécurisés et de produits dérivés protège le capital investi à l’échéance (souvent fixée entre 3 et 8 ans), tout en délivrant un rendement attractif corrélé aux conditions de marché.
Les produits structurés à capital garanti offrent une certaine liquidité, car il est possible de revendre avant l’échéance. Mais dans ce cas, le capital n’est pas garanti.
Simulation : une entreprise investit 1 000 000 € sur un produit structuré à capital garanti à 4 % pendant 5 ans. Les conditions sont remplies les 5 années, assurant le taux de rendement à 4 % au fil des ans. Après 5 ans, les gains bruts s’élèvent à 200 000 €.
✓ La pierre papier (SCPI, OPCI ou SCI)
La pierre papier permet d’investir dans l’immobilier de façon indirecte (sans gérer directement un bien), via des portefeuilles de biens immobiliers collectifs tels que les :
- SCPI (Société Civile de Placement Immobilier) ;
- OPCI (Organisme de Placement Collectif Immobilier) ;
- SCI (Société Civile Immobilière).
Ces solutions sont intéressantes dans une stratégie de diversification géographique et de délégation de la gestion locative. Ils sont relativement liquides et délivrent généralement des rendements nets positifs, de 2 à 6 %.
Cependant, la valeur des biens immobiliers peut connaître des baisses importantes, entraînant de potentielles pertes en capital. De plus, les frais d’entrées sont souvent élevés, faisant de ces placements d’entreprise des solutions à privilégier pour un investissement à moyen / long-terme.
Simulation : une entreprise investit 200 000 € dans une SCPI à 5 % de rendement brut annuel. Après 5 ans, les gains bruts s’élèvent à 50 000 €.
✓ Le financement participatif
Le financement participatif ou crowdfunding consiste à investir dans des projets entrepreneuriaux ou immobiliers via des plateformes en ligne. Il peut se décliner sous différentes formes :
- Crowdlending : prêt avec intérêts ;
- Crowdequity : prise de participation au capital ;
- Crowdfunding immobilier : prêt ou investissement dans un projet immobilier.
Le financement participatif est intéressant pour les professionnels cherchant à s’investir dans des projets à impact. Le rendement peut être attractif, mais dépend uniquement de la solidité du projet.
En contrepartie, le risque de perte en capital est relativement élevé et les fonds bloqués jusqu’à l’échéance. Il est donc important de ne pas effectuer le placement d’une trésorerie auquelle l’entreprise doit accéder rapidement.
Simulation : une entreprise investit 300 000 € dans 3 projets de crowdfunding immobilier à 8 % brut annuel et d’une durée de 36 mois. Avec un scénario optimiste (rendement annuel à 10 %, plus important que prévu), les gains bruts cumulés après 3 ans s’élèvent à 90 000 €. Avec un scénario pessimiste (rendement annuel inférieur à 6 %), les gains bruts sont de 54 000 €.
✓ Le Compte-Titres Ordinaire (CTO)
Le Compte-Titres Ordinaire (CTO) est un support d’investissement donnant l’accès à de nombreux actifs :
- Actions ;
- Obligations ;
- ETF ;
- OPCVM / fonds d’investissement ;
- Produits dérivés.
Le CTO est idéal dans une stratégie alliant diversification et rendement. Avec ce support, il est possible d’investir librement en fonction de son profil de risque sur les marchés financiers, sans plafonds de versement ni restrictions géographiques.
En contrepartie, la volatilité des marchés fait peser un risque de perte en capital élevé et les gains sont imposés tous les ans. Ce type de placements d’entreprise est à privilégier avec une vision moyen / long terme et nécessite des connaissances et un suivi régulier.
Simulation : une entreprise investit 1 000 000 € dans un CTO composé d’actions et ETFs à 6 % de rendement brut annuel pendant 5 ans. Après 5 ans, les gains bruts s’élèvent à 338 200 €.
🔎 Pourquoi placer sa trésorerie d’entreprise est essentiel ?
✓ Optimiser le rendement
La première raison de placer ses excédents de trésorerie est de générer des revenus additionnels. Plutôt que de conserver les fonds sur un compte courant, investir la trésorerie améliore la performance financière de la société.
En fonction des besoins et des objectifs financiers de l’entreprise, des stratégies existent pour faire fructifier le capital tout en maîtrisant le niveau de risque.
✓ Sécuriser les excédents de trésorerie
Si elle représente une opportunité de rendement, la trésorerie d’entreprise est avant tout une sécurité pour faire face aux imprévus et aux opportunités.
Choisir de placer sa trésorerie dans des actifs sécurisés permet par exemple de la protéger de l’inflation, tout en garantissant une liquidité suffisante.
✓ Financer des projets
La trésorerie excédentaire bien investie est un excellent moyen stratégique pour le financement de projets internes ou externes à l’entreprise, sans nécessité d’endettement.
Les excédents favorisent l’agilité et soutiennent la croissance de la société (pour investir dans du matériel ou dans la modernisation des infrastructures, pour se lancer sur de nouveaux marchés, etc.).
✅ Les règles d’or du placement de la trésorerie d’entreprise
✓ Aligner la gestion de trésorerie sur l’activité de l’entreprise
Chaque entreprise a ses spécificités (saisonnalité des ventes, cycles de production, etc.) et doit adapter la gestion de la trésorerie à son activité et à ses besoins en liquidité.
Une structure avec des flux variables doit préférer des placements très liquides et sûrs afin de s’assurer de disposer des fonds nécessaires à son fonctionnement à tout moment. Au contraire, une société avec des excédents réguliers peut s’aventurer vers des placements plus risqués à moyen long terme.
✓ Adopter une stratégie risque / rendement conservatrice
Une entreprise doit avoir pour priorité de protéger ses liquidités et non pas de maximiser le rendement de sa trésorerie. Cela induit de prendre le minimum de risque, en optant pour des placements d’entreprise certes moins rémunérateurs, mais prudents.
En pratique, il faut opter pour des supports variés, fiables et surtout accessibles pour la majeure partie de ses liquidités. Il est toujours possible de consacrer une petite partie de sa trésorerie excédentaire à des classes d’actifs risqués exposant de facto à une perte en capital (comme l’investissement en crypto), qui ne nuira pas à la stabilité de l’entreprise et boostera son rendement.
✓ Choisir ses placements en fonction de ses besoins en liquidité
La liquidité est un critère clé pour les investissements d’une entreprise. Certains placements donnent un accès immédiat aux fonds, tandis que d’autres immobilisent le capital plusieurs années. Une grande partie de la trésorerie doit ainsi être placée dans des actifs liquides, pour faciliter les démarches en cas de besoin. L’excédent peut en revanche être immobilisé pendant une durée plus importante.
Il est primordial d’établir un échéancier des besoins en liquidités afin de faire le choix de la durée d’immobilisation des fonds et donc des supports à privilégier.
✓ Opter pour une gestion simple et peu chronophage
La gestion de la trésorerie doit impérativement rester une activité annexe et être la plus efficace possible.
Il faut consacrer un minimum de temps à la gestion de ses excédents, en choisissant les solutions les plus simples, automatisées ou déléguées à des professionnels et offrant un maximum de visibilité.
📌 FAQ : les questions fréquentes sur le placement de trésorerie
✓ Quels types de placements sont recommandés pour la trésorerie d'une entreprise ?
Les placements d’entreprise doivent être simples, sécurisés, souples, liquides et peu coûteux. Voici les meilleurs supports selon l’horizon de placement :
- Court terme : compte à terme et fonds monétaires ;
- Moyen terme : contrat de capitalisation et produits structurés à capital garanti ;
- Long terme : pierre papier, CTO et financement participatif.
✓ Comment optimiser la rentabilité de la trésorerie d'une entreprise ?
Pour optimiser la rentabilité de la trésorerie d’une entreprise, il faut :
- Segmenter la trésorerie sur des placements en fonction de l’horizon ;
- Opter pour un mix de solutions diversifiées (sécurisées et plus risquées) ;
- Privilégier les supports offrant le meilleur rendement après fiscalité.
✓ Quelles erreurs éviter lors du placement de la trésorerie d'entreprise ?
Les erreurs à éviter lors du placement de la trésorerie d'entreprise sont :
- Bloquer des fonds nécessaires rapidement ;
- Miser sur un seul type de placement ;
- Préférer le rendement au lieu de la sécurité ;
- Ne pas prendre en compte la fiscalité et les frais.
Si vous avez un besoin de trésorerie, consultez notre guide dédié aux prêts pour entreprise.