By Bruno Martins

Comment faire pour réduire ses impôts ?

Comment réduire ses impôts ?

Le printemps est là, les feuilles poussent sur les arbres et les formulaires 2042 fleurissent dans votre espace particulier. Pas de doute, la saison des impôts est lancée ! Vous redoutez de devoir de l’argent au fisc malgré le prélèvement à la source ?

Bonne nouvelle : il existe des solutions et astuces. Avec ces 3 réflexes, réduisez vos impôts de façon simple, rapide et efficace.

☑️ Allégez vos frais du quotidien

Il n’y a pas que les impôts dans la vie, il y a les déductions fiscales aussi. Et elles sont plus nombreuses que vous ne le pensez. En effet, divers coûts du quotidien peuvent bénéficier d’une déduction, d’une réduction ou d’un crédit d’impôt. Les mécanismes de ces trois leviers sont différents, mais leur effet est le même : votre montant d’imposition est allégé.

L’avantage, c’est que vous n’avez pas besoin de faire un investissement : parmi ces déductions fiscales, plusieurs s’appliquent à vos dépenses du quotidien.

C’est notamment le cas si : 

  • vous faites un don à un organisme ou à une association à but non lucratif et gestion désintéressée : jusqu’au 31 décembre 2023, vous pouvez bénéficier d’une réduction de 75 % pour un don inférieur ou égal à 1000 euros ;
  • vous employez un salarié à domicile : cela concerne la garde d’enfant, les cours de soutien scolaire, le jardinage et le bricolage, les travaux ménagers, le pet sitting ou encore les tâches administratives déléguées ; vous pouvez obtenir un crédit d’impôt correspondant à 50 % des sommes engagées dans la limite de 12 000 euros par an ; 
  • vous installez des équipements pour personne âgée ou handicapée à votre domicile : la réduction d’impôt correspond à 25 % du coût d’installation dans la limite de 5000 euros par personne sur 5 ans ; 
  • vous payez des frais de scolarité : la réduction d’impôt s’élève à 61 euros pour un enfant scolarisé au collège, 153 euros au lycée, et 181 euros en études supérieures.

Reste maintenant à cocher les bonnes cases :  

  • pour les dons : case 7UF
  • pour les emplois à domicile : case 7DB 
  • pour les installations d’équipements : case 7WJ
  • pour les frais de scolarité : case 7EF

📌 Faites travailler votre épargne

Vous n’avez ni l’envie, ni les moyens d’investir dans l’immobilier pour défiscaliser ? Pas d’inquiétude, vous pouvez faire baisser votre montant d’impôt autrement. Et de façon très simple, en optimisant votre épargne.

On a beaucoup parlé du Livret A et de son taux d’intérêt à 3 % – le plus haut taux depuis 2008. Mais disons les choses : votre Livret A ne vous est d’aucune utilité en dehors de la stricte épargne de sécurité.

Pourquoi ? Parce que ce taux n’est pas garanti sur le long terme (il est recalculé tous les ans et peut donc descendre), et parce que l’argent placé sur votre Livret A ne bénéficie d’aucune défiscalisation. Contrairement à d’autres produits.

Commençons par le plus accessible : l’assurance-vie. Si vous voulez protéger votre argent de l’inflation, c’est un excellent recours. L’assurance vie est à la fois un support d’épargne et un support d’investissement : vous pouvez la paramétrer de façon à prioriser soit le rendement, soit la protection de votre capital. 

Ici, ce qui nous intéresse, c’est l’avantage fiscal de l’assurance vie : 

  • si vous n’effectuez pas de retrait, vos versements et vos intérêts sont exonérés d’impôts ; 
  • si vous effectuez un retrait après 8 ans, vous êtes uniquement imposé sur les intérêts générés, et vous bénéficiez d’un abattement fiscal : 4 600 € pour une personne seule (9 200 € pour un couple).

Un placement très intéressant, à une seule condition : se projeter sur le long terme. Il faut pouvoir attendre 8 ans avant de récupérer vos versements et les intérêts. Attention dans tous les cas à bien déclarer votre assurance-vie lors de la déclaration des plus-values.

Autre produit financier intéressant et de (très) long terme pour réduire vos impôts : le PER (Plan Épargne Retraite). Le principe est simple : les versements que vous faites sur votre PER sont destinés à vous fournir un complément de retraite. Et, chaque année, les versements sont déductibles de votre revenu imposable. 

Attention toutefois : ce montant déductible est plafonné à 10 % de vos revenus professionnels nets de frais (avec une déduction maximale de 32 908 € en 2023). Le PER sera aussi plus intéressant pour ceux qui ont une tranche d’imposition élevée, car la déduction d’impôt est proportionnelle à cette tranche.

Pour en savoir plus, consultez notre guide sur la défiscalisation du PER.

📢 Corrigez votre déclaration de revenus

Désormais, le formulaire de déclaration en ligne est pré-rempli. Pour beaucoup de contribuables, la tentation est donc forte d’expédier la corvée de la déclaration d’impôts. Au risque, hélas, d’y laisser des plumes.

N’accordez pas une confiance aveugle à l’administration fiscale : même si votre formulaire est déjà complété, des erreurs peuvent se cacher. Voici quelques éléments à vérifier : 

  • le net fiscal cumulé annuel : vous le trouverez sous votre dernier bulletin de salaire de 2023. Pensez à le comparer avec le montant pré-rempli ;
  • le taux de prélèvement à la source : si vos revenus ont changé, pensez à l’ajuster pour éviter de trop payer ou de devoir rétroactivement de l’argent aux impôts ; 
  • les heures supplémentaires : elles sont exonérées, pensez à bien les indiquer pour réduire vos impôts ; 
  • les frais professionnels : chaque contribuable bénéficie d’un abattement de 10 % par défaut ; vous pouvez opter pour les frais réels si vos dépenses professionnelles sont plus importantes. 

Les dates limites pour la déclaration de revenus en ligne sont : 

  • le 25 mai 2024 pour les départements n° 1 à 19 et non-résidents ; 
  • le 1er juin 2024 pour les départements n° 20 à 54 ; 
  • le 8 juin 2024 pour les départements n° 55 à 974/976.