Entrepreneur individuel classique et micro entrepreneur : quelles différences ?

Vous souhaitez lancer votre propre entreprise, mais vous hésitez toujours entre l'entreprise individuelle et la micro-entreprise. Il est parfois difficile de faire un choix judicieux en raison des points communs entre ces deux formes juridiques.

Pourtant, il existe bien quelques différences non négligeables qu'il faudra prendre en compte. Découvrez ces différences dans la suite de cet article !

Mieux comprendre les notions d'entreprise individuelle et de micro entreprise

Avant tout, il y a lieu de souligner que l'entreprise individuelle et la micro-entreprise ne possèdent pas une personnalité morale, comme c'est le cas avec sociétés. En effet, ces entreprises n'ont pas une existence juridique qui leur est propre. En d'autres termes, en optant pour ce genre d'entreprise, vous faites le choix d'une confusion de patrimoine, ce qui vous sera préjudiciable en cas de problèmes financiers.

L'une des différences à relever à ce niveau se trouve dans le fait que celui qui fait le choix d'une micro entreprise a privilégié un régime simplifié puisqu'il aura droit à des obligations beaucoup plus souples que dans le cas d'une entreprise individuelle.

Quelles sont les différences entre l'entreprise individuelle et la micro-entreprise ?

Il est indéniable que ces deux formes d'entreprise possèdent des points communs, mais elles diffèrent à divers niveaux.

Les obligations comptables

La première différence à relever est que le micro-entrepreneur n'est pas soumis à une obligation comptable assez exigeante. En effet, il lui faudra simplement un livre dans lequel seront détaillées les recettes et les factures. De plus, il doit suivre les opérations de ventes et d'achats et garder dans un endroit sécurisé les justificatifs des activités effectuées.

L'entrepreneur individuel, de son côté, est tenu à une obligation beaucoup plus stricte. Celui-ci a le devoir de mettre en place une réelle comptabilité. Outre le fait qu'il est soumis à l'obligation de déclarer, à chaque exercice, ses comptes annuels, l'entrepreneur individuel doit avoir un grand livre et un livre journal, etc.

Si vous avez des doutes quant aux obligations comptables spécifiques que vous pourriez avoir, n’hésitez pas à faire appel à un expert comptable. Ce dernier pourra vous aiguiller et ainsi vous éviter tout erreur de déclaration.

Par ailleurs, nous vous recommandons d'ouvrir un compte bancaire professionnel afin de séparer vos finances personnelles à celles de votre micro-entreprise.

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Le chiffre d'affaires

Ici, il faut préciser que la micro-entreprise est tenue au respect strict d'un seuil d'affaires qu'il ne faut surtout pas dépasser. Généralement, ce seuil varie en fonction de l'activité réalisée. Il est de 72 500 euros lorsqu'il s'agit d'une prestation de services.

Cependant, il n'y a pas une limite de chiffre d'affaires lorsqu'il est question d'une entreprise individuelle. C'est pour dire que le statut de micro entreprise est beaucoup plus convenable aux petites activités.

La fiscalité

À ce niveau, retenez que le micro-entrepreneur bénéficie d'un régime fiscal beaucoup plus souple et plus avantageux. Ainsi, il est éligible à un abattement forfaitaire, ce qui le dispense du devoir de calculer ses charges. Mieux, il peut choisir d'accomplir ses devoirs fiscaux par le biais d'un prélèvement unique opéré sur son chiffre d'affaires. Par ailleurs, notez que cet entrepreneur est perçu comme un consommateur final de la TVA. Il n'est donc pas tenu de facturer la TVA à sa clientèle ou même de la déclarer.

Mais le régime fiscal n'est pas du tout le même dans le cadre d'une entreprise individuelle. L'entrepreneur individuel est sujet à une base d'imposition bien déterminée. Elle est calculée sur la base de ses bénéfices réalisés. De plus, il est dans l'obligation de déclarer son bénéfice annuel. Contrairement au micro-entrepreneur, celui-ci est soumis à la TVA. Il a le devoir de procéder à la collecte de cette taxe et à sa déclaration auprès de l'administration fiscale.

Le régime social

Le micro-entrepreneur est affilié au régime de la sécurité sociale des indépendants auto-entrepreneurs. Ainsi, il est soumis au paiement des cotisations sociales sur la base de son chiffre d'affaires. Généralement, le taux de ces cotisations est déterminé en tenant compte du type d'activités.

L'entrepreneur individuel, de son côté, est soumis au régime général de la sécurité sociale. Contrairement au micro-entrepreneur, il doit payer ses charges sociales sur la base du résultat de son entreprise.

Pour finir n'hésitez pas à consulter notre mini-guide sur la création d'une micro-entreprise pour vous guider sur vos premiers pas.